proposition 6: histoire d'une image
Je marche. Ici, c’est un
lieu qui m’est familier. Je marche. Ici, l’air est léger. Mes pieds accordent
des pas régulièrement et mon corps devient de plus en plus impassible. Je
marche à bras tendus comme un oiseau qui ne peut pas voler dans le ciel.
Oui, c’est au loin. Au-delà,
dans le lointain, au loin au loin. C’est faible avec une fumée et cela traîne
avec une pâleur. Je suis sûr que c’est un paysage que j’ai vu l’autre jour pars
la fenêtre du train. Dans l’entrée de la maison qui se situe sur une lande, une
personne reste debout, c’est vous. Vous êtes mon chéri que je connais depuis
longtemps. Si vos souvenirs de nous s’éloignent, moi, je les retiens.
Quand j’y arriverai, j’aurai
fini mon voyage. Je suis certaine de ne pas sentir davantage un chagrin profond.
Ma désespérance disparaîtrai. Mais ne pas me presser jamais. Je dois marcher à
pas comptés certainement. Bientôt, mon essoufflement dur va rester calme, je
vais y arriver assurément. Mes oreilles restent seulement mon pas. Et j’agiterai
la main, vers vous. Bien des fois. Et je verserai des larmes. Pour tout ce qui
a péri dans le passé.
Je vais y laisser une trace.